Pour débuter notre assemblée générale nous avons présenté la commune qui nous accueillait :
La commune de Saint Romans Lès Melle, où nous sommes réunis aujourd’hui, est une commune rurale de 8 km2 90 à habitat dispersé comme beaucoup de communes du sud Deux-Sèvres (environ 25 lieux-dits). Le chef-lieu est en bordure du plateau qui s’élève au-dessus de la Béronne, séparation naturelle avec la commune de Mazières sur Béronne.
La commune compte environ 720 habitants et a connu son pic de population en 1851 avec 940 habitants.
Vous pouvez voir ce qu’en disait le préfet Dupin :
Le domaine de Saint Romans élevé au rang de Baronnie par le roi Henri IV en 1607 était très important, plus du tiers des métairies en dépendait. Le dernier « seigneur » en fut Antoine César de Choiseul-Praslin.
Le préfet Dupin soulignait l’importance des foires annuelles qui se tenaient à Saint Romans, jusqu’à 9 au début du 19ème siècle. Cela explique la structure du bourg avec ses grandes places et les nombreuse maisons auberges qui les entourent. S’y vendait du bétail en tous genres mais surtout des mules et des mulets. J’y trouve de nombreuses similitudes avec Sainte Néomaye autre haut lieu des foires aux mules : grandes places, maisons patriciennes, auberges et même une implantation du temple très semblable.
La halle dont parlait le préfet Dupin a été détruite en 1906 pour vétusté.
Intéressons-nous à la construction du temple : début 19ème le préfet Dupin indiquait que la population ne comptait que quelques protestants sur une population de 504 individus. Pour Mazières sur Béronne il donnait la proportion exactement inverse. Dès lors on peut se demander pourquoi le temple a été élevé à Saint Romans. Il s’agissait peut-être d’un problème de foncier…
Toujours est-il que la construction en fut décidée en délibération du 27 mars 1843 avec un financement conjoint des communes de Saint Romans, Mazières sur Béronne, Paizay le Tort et de l’État.
Les plans de Bernard Gurs, architecte-voyer, furent retenus. Celui-ci était également l’auteur des plans du temple de Celles sur Belle et il participât en 1845 aux plans du temple de Verrines-sous-Celles mais qui n’avaient pas abouti. Originaire de Madiran où il était né le 28 prairial an 12, il fut d’abord tailleur de pierre, s’établit à Niort avant 1831 date de son mariage.
Les travaux furent réalisés par Jean Baptiste Rossipon, entrepreneur de travaux publics installé à Lezay. Lui était né le 30 septembre 1807 à Juillanges en Haute-Loire. Dans la première moitié du 19ème siècle les travaux publics sont en plein essor et on constate la venue d'entrepreneurs et de maçons depuis les départements du massif central : Haute-loire, Haute-Vienne, Creuse, Aveyron...
Le temple fut inauguré le jour de Pâques le 12 avril 1846 mais les derniers travaux furent achevés le 26 juin 1846. Contrairement à l’église il n’est pas classé mais seulement protégé. Il a bénéficié de l'aide de la fondation du patrimoine comme en témoigne la plaque apposée sur la façade.
Curieusement en dehors du centre, nous découvrons l’église Saint Romans. Cette situation s’explique par le fait qu’elle fit longtemps partie intégrante du logis qui se trouve dans le prolongement. Édifiée au 12ème siècle, elle a fait l’objet de multiples réparations au cours des siècles mais conserve entre autres un beau portail sculpté et une abside voutée en cul-de-four . Elle est classée depuis le 25 mars 1977. Dans la nef se trouvent des pierres tombales de fermiers généraux de la baronnie.
EN COURS....