JOURNÉES EUROPÉENNES DU PATRIMOINE 2024 À SAINTE NÉOMAYE

Philippe Bourdet nous a entrainé cette année sur les traces du protestantisme à Sainte Néomaye. En présence de monsieur Roger Largeaud, maire de la commune, et de notre présidente Michèle Guéri, nous avons parcouru le centre bourg après que notre guide ait posé le contexte historique à la salle "le Temple" ancien temple du lieu ouvert en 1831, salle restaurée et modernisée en 2017 . 


Les cimetières familiaux protestants y sont moins nombreux que dans des villages de la commune comme La Chesnaye, les Fontenelles ou Aiript , mais nous avons pu néanmoins en voir plusieurs dont celui où est inhumé Alcide Barillot, ancien maire de Sainte Néomaye, professeur qui fut président du comité de libération de la ville de Saint Germain en Laye. Et surprise, en préparant la visite, Philippe a repéré en face un cimetière enseveli sous la végétation qui appartint à la famille Souchard et qui fera l'objet d'un inventaire.

Philippe, épaulé par madame Germanaz, fine connaisseuse de l'histoire locale, nous a fait découvrir, la place où se tenait les foires aux mules qui firent la renommée de la commune, les tombes de protestants dans le cimetière communal dont celles du dernier pasteur en poste à Sainte Néomaye, son épouse et 9 de ses 11 enfants. La dernière est celle de Juliette Portron ( 1872-1961) poétesse, dont une certain nombre de pièces furent mises en musique par Marcel Delmas, grand prix de Rome. (cf l'étude de Charles Voirin un de nos adhérents  )
Autres pierres tombales, préservées après la suppression du cimetière proche de l'église, dans un bel ensemble de la fin du 18ème siècle, début du 19ème siècle. Particularité, 3 des monuments sont ceux de cousins issus de germains, Jeanne Caillon, René Pierre Devallée et René Charles Vincent, tous descendants de Samuel Devallée et Marie Pain mariés le 15 février 1654 au temple de Saint Maixent.

René Charles Vincent était le père de Charles Vincent-Moliniere qui fut député des Deux-Sèvres pendant la période des cent jours, avocat à la cour royale de Poitiers. À noter que les ancêtres Vincent, Claude et Michelle Girard, s'étaient mariés protestants . Si René Charles s'était marié catholique, son cousin germain Claude Vincent a épousé Élisabeth Esther Carsin, soeur de Anne Marie épouse de René Charles, Au Désert et leur union fut célébrée par le pasteur Gibaud. 
Nous avons ensuite pu découvrir l'église, la légende de Sainte Néomaye, le bénitier et la chaire provenant de l'église de Breloux . 
Nous avons poursuivi par l'histoire du château de Sainte Néomaye dont l'aspect actuel doit beaucoup à Louis Marie Justin marquis de Talaru , ambassadeur en Espagne, pair de France , qui l'avait hérité de son aïeule Marie Marthe Françoise de Bonneval épouse de Louis de Talaru via son oncle César Marie qui le fit construire. (pour en savoir plus sur la famille Talaru )
La fin du parcours nous a permis de découvrir des venelles et deux beaux pigeonniers.
Vous pouvez retrouver l'ensemble en regardant les photographies . Si vous les faites défiler une par une vous y verrez des commentaires. Y figurent des photographies de deux cimetières familiaux que le mauvais temps nous a dissuadé d'aller voir.